SANTAL



Le Santal blanc – santalum alba - est originaire de l’Inde. La variété qui donne la meilleure essence vient de Mysore. On le trouve aussi à Madras, Timor, au Sri Lanka et en Indonésie. Le Santal australien provient d’un autre arbre : le Eucaria spicata.

Aujourd’hui cultivé en vastes exploitations, le santal est en fait un parasite qui pousse sur les racines des arbres et atteint 12 m. de hauteur. Il faut environ 30 ans pour que le Santal parvienne à sa taille idéale pour être coupé et distilé. Extrêmement tenace, le Santal se marie avec les notes florales et orientales, entre dans la composition des Chypres et Fougères, et est utilisé en Inde pour parfumer des bombons très sucrés appelés Sen-sen.

Le Santal est l’essence mythique de l’Inde par excellence. Il est utilisé dans de nombreuses occasions tant religieuses que pour les cérémonies de mariage.

Cultivé en Inde depuis 4000 ans, le Santal comme bois est utilisés pour les sculptures et les portes et ainsi parfume naturellement les temples mais aussi en fonction de sa grande résistance aux vers et à la moisissure: la porte du temple de Somnath date de près de 2000 ans ! Le santal est plus spécialement dédié à Vishnu. Souvent associé à l’atar de Rose, le Santal est utilisé dans les rites de purification des péchés, le dernier jour de l’année hindoue (12 avril) : il purifie le corps et l’âme. Le bois est aussi transformé en talc, couramment utilisé encore aujourd’hui par les Indiens. Dans le rite musulman, le santal est déposé dans un encensoir aux pieds du mort dans le rite funéraire. 

Dans la philosophie tantrique, le santal est recommandé exclusivement pour les hommes. Les Japonais brûlent le santal dans les sanctuaires bouddhistes. En Europe son apparition remonte à la présence arabe en Espagne : le fameux cuir de Cordoue était parfumé au Santal. On découvrit au XIXème siècle ses vertus bactéricides. Mais le Santal ne connut de succès en parfumerie qu’au début du XXème siècle (Chypre de Coty). Aujourd’hui très recherché, il est devenu une essence de plus en plus chère. Il existe bien sûr diverses copies synthétiques et plusieurs substituts comme le Sandalore.  Mais rien de tel qu’une très pure harmonie de Santal naturel, comme le « Santal Mysore » de Lorenzo Villoresi.